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Top 5 des animaux les plus fascinants (et meconnus) d’australie et de nouvelle-zelande

20 Août 2021

(Photo : Un panneau que vous ne verrez qu’en Australie ! © Alix BRETON)

Avec sa faune si particulière, son climat majoritairement rude et aride, la myriade d’îles mystérieuses qui l’entoure et sa légendaire grande barrière de corail, difficile de faire plus exotique que l’Australie. Aux antipodes de la France, l’île-continent, patrie des kangourous et du koala, fascine. Après avoir évoqué les origines et le climat de cette région du monde, Anigaïdo vous propose un classement des cinq espèces animales parmi les plus étonnantes, méconnues ou étranges que vous pourrez y observer. Découvrez notre Top 5 Anigaïdo des animaux les plus incroyables d’Australie (dont un intrus néozélandais ;) !

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QUELLE EST LA DIFFERENCE ENTRE L’AUSTRALIE, L’AUSTRALASIE ET L’OCEANIE ?

(Photo : Vue depuis le Mont Wellington aussi appelé Kunanyi qui culmine à 1271 m d'altitude en Tasmanie, une île qui fait partie de l'Australie © Alix BRETON)

L’Australie est à la fois un pays de presque 7,7 Millions de km2 (plus de 14 fois la superficie du territoire de la France métropolitaine), une île géante et un continent.

On parlera d’Australasie pour la zone regroupant l’Australie et la Nouvelle-Zélande, autre pays insulaire situé au sud-est de l’Australie qui compte deux grandes îles principales et totalise environ 268.600 km2 (la moitié de la superficie de la France métropolitaine).

L’Océanie quant à elle désigne la vaste région du monde qui outre ces deux pays intègre également la myriade d’îles qui constellent le Pacifique autour de l’Australie et la Nouvelle-Zélande, dont la Nouvelle-Guinée, la Polynésie ou encore les Fidji.

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GEOGRAPHIE ET CLIMAT DE L’AUSTRALIE ET DE L’OCEANIE

(Image : Carte des climats de l'Océanie selon la classification de Köppen (précipitations et températures) - Wikimedia Commons - CC BY-SA 4.0)

L’Océanie présente une grande variété de climats et de biotopes. Géographiquement isolée dans l’Océan Pacifique auquel elle doit son nom, elle s’étend de l’équateur au nord aux confins de l’Océan Austral au sud (next stop l’Antarctique !).

La Nouvelle-Guinée et le nord est de l’Australie bénéficient d’un climat chaud et humide propice aux forêts tropicales humides alors que la Nouvelle-Zélande au sud a un climat océanique à carrément montagnard dans les Alpes du Sud, vaste chaîne de montagnes qui s’étire sur 550 km et servit de décor au réalisateur Peter Jackson pour représenter les Monts Brumeux dans le Seigneur des Anneaux.

A elle seule l’Australie présente une mosaïque de huit écorégions qui présentent chacune une flore et une faune spécifiques. Elle est traversée d’ouest en est par le tropique du Capricorne avec un climat particulièrement chaud et sec dans les savanes arides et les déserts de son vaste centre (l''outback’ australien). Sur les côtes, le climat est équatorial et tropical au nord de l’île, subtropical à l’ouest et à l’est (forêts sempervirentes, bois d’eucalyptus, marais littoraux), et de tempéré à océanique au sud est et en Tasmanie. Evitant la fournaise et les faibles ressources en eau du centre du pays, l’essentiel des activités et villes humaines se concentre sur les côtes.

L’Océanie est particulièrement exposée aux phénomènes climatiques extrêmes et leurs conséquences accentuées par le réchauffement climatique : feux de forêts à répétition, cyclones, submersion des petites îles-Etats, acidification des océans, dégradation de la grande barrière de corail au nord est de l’Australie…

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AUX ORIGINES DE L’ETRANGE FAUNE D’AUSTRALIE ET D’OCEANIE

(Photo : Une femelle kangourou avec un petit 'Joey' dans sa poche marsupiale © Alix BRETON)

Un grand nombre d’espèces animales et végétales présentes en Australie, en Nouvelle-Guinée et en Nouvelle-Zélande est endémique, une particularité qui s’explique par l’histoire géologique et climatique mouvementée de cette région du monde dont les terres émergées, qui firent un temps partie du supercontinent du Gondwana, se retrouvèrent ensuite isolées des autres continents à la fin du Crétacé il y a quelque 60 Millions d’années, permettant à des formes de vie d’y prospérer et d’y évoluer de façon autonome alors qu’elles disparaissaient ailleurs sur la planète.

Chez les mammifères, on pense évidemment en premier lieu aux marsupiaux, qui en dehors des chiroptères et des rongeurs, furent longtemps les seuls représentants des animaux placentaires présents en Australie avant les arrivées relativement récentes d’autres ordres et des premières populations humaines (les Aborigènes il y a 40.000 ans environ).

A l’exception de quelques espèces en Amérique comme l’opossum, il n’y a qu’en Océanie qu’on trouve une telle diversité d’espèces de marsupiaux où ils ont colonisé toutes les niches écologiques. Les marsupiaux sont des mammifères au mode de reproduction primitif qui se caractérise par une  gestation très brève avant que l’embryon minuscule ne gagne la poche (le ‘marsupium’, la bourse en latin) de la mère dont il ressortira à terme.

Le côté primitif de la faune d’Océanie, on le retrouve d’ailleurs dans les caractéristiques de certaines espèces locales qu’on qualifierait volontiers de fossiles (même si l’évolution d’une espèce n’est jamais figée).

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L’ORNITHORYNQUE ET LE SPHENODON : NE LES TRAITEZ PAS DE FOSSILES !

(Photo : Sphénodon © Julien PIERRE)

Prenons l’ornithorynque, cet animal si étrange qu’on ne trouve qu’en Australie et qu’on croirait issu du croisement improbable entre un castor et un canard. Il incarne à merveille le côté vestige préhistorique de la faune locale car certaines de ses caractéristiques (ponte d’œufs, éperon venimeux, poche marsupiale où les nouveaux nés poursuivent leur développement, lactation sans mamelon) sont en réalité des caractères reptiliens ancestraux des mammifères.

Autre espèce vestige vivant des temps anciens qu’on ne trouve que sur quelques îles minuscules de Nouvelle-Zélande, le sphénodon, aussi appelés hatteria ou encore tuatara en Maori est un reptile qui ressemble à première vue à un petit iguane mais qui est en réalité un grand ancien, l’unique et dernier représentant d’un ordre de reptiles apparu il y a plus de 200 Millions d’années. Notre vénérable ami a également la particularité de possèder un troisième œil au-dessus de la tête, aussi appelé œil pinéal ou œil pariétal. C’est un organe photosensible qui lui permet de capter la luminosité ambiante, une sorte de station météo hypersensible dotée d’une cornée et qui lui sert peut-être également de système d’alarme contre les attaques de prédateurs aériens.

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L’INCROYABLE BESTIAIRE DE L’AUSTRALIE ET DE L’OCEANIE

(Photo : Le koala, une des superstars de la faune australienne © Alix BRETON)

Du taciturne casoar à la veuve noire australienne en passant par l’échidné, le diable de Tasmanie ou encore des serpents parmi les plus venimeux du monde comme la vipère de la mort ou le redoutable taïpan du désert, la faune australienne est définitivement à part et il s’est avéré difficile d’y sélectionner un Top 5 des animaux les plus remarquables. Pour ce classement dont on a volontairement exclu les superstars bien connues que sont le koala, les kangourous et wallabies (plus de 50 espèces), on a pris le parti d’essayer de mettre en avant des espèces surprenantes et moins connues dont on n’avait pas encore parlé sur Anigaïdo.

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#5 LE MOLOCH PETIT DRAGON DU DESERT AU LOOK SPECTACULAIRE

(Photo : Moloch hérissé - Diable cornu - Pixabay - PublicDomaineImages - CC0)

Aussi appelé diable cornu, le moloch hérissé (Moloch horridus) est un petit lézard trapu d’une vingtaine de cm de long aux teintes jaunes et beiges à brun-roux dont le corps est littéralement couvert de spectaculaires plaques épineuses. Malgré son apparence intimidante, ce lézard de la famille des agames qui vit dans les zones arides d’une bonne moitié ouest de l’Australie n’est dangereux que pour les fourmis qu’il traque toute la journée et engloutit en grandes quantités avec sa langue façon caméléon. Lent et placide, il se déplace dans la fournaise des chaudes journées de l'outback en se balançant d'avant en arrière et relève parfois la queue, comptant davantage sur son armure que sur sa vitesse de pointe pour dissuader les prédateurs. La femelle pond une dizaine d'oeufs dans un terrier, qui vont y incuber pendant 3 à 4 mois avant que n'en sortent les petits diables.

#4 LE DUGONG UNE PAISIBLE VACHE DE MER QUE LES MARINS PRENAIENT POUR UNE SIRENE

(Vidéo : 'Le dugong c'est la vache des mers - ZAPPING SAUVAGE' - Chaîne : Zapping Sauvage sur Youtube)

Le long des côtes de toute la moitié nord de l’Australie, on peut croiser le dugong (Dugong dugon), un paisible mammifère marin assez massif (il peut peser de 250 kg à 500 kg) également surnommé la vache de mer. Il se déplace seul ou en petits groupes à la faveur des marées sur les fonds sableux des estuaires aux eaux chaudes et à proximité des rivages pour brouter les plantes des herbiers marins, les gaz générés par la digestion lui assurant une bonne flottaison :). Cousin du lamantin (qui compte lui 3 espèces) auquel il ressemble beaucoup, il fait partie de l’ordre des Siréniens, des mammifères aux ancêtres terrestres retournés à l’eau il y a plusieurs millions d’années et ainsi nommés car la forme lascive de leurs corps dans l’eau et leurs chants (?)* évoquaient pour les marins de mythiques et ensorceleuses sirènes, ‘Dugong’ étant d’ailleurs un dérivé de ‘Dunyung’ qui signifie ‘dame de la mer’ en malais comme le rappelle l’excellent site Doris de la FFESSM consacré à la faune et à la flore subaquatiques. Présent également le long d’une partie des côtes de l’Afrique, de l’Inde ou de l’Asie du Sud-Est jusqu’à la Mer Rouge voire l’est de la Méditerranée, c’est cependant dans les eaux australiennes que l’on trouve la plus grande population de dugongs. Il est un animal malheureusement très menacé par le braconnage, la pollution et les heurts avec les bateaux et a le statut d’espèce ‘Vulnérable’ sur la liste rouge de l’UICN.

* Au sujet du chant des siréniens, ce sont sans doute les baleines aux chants envoûtants plus que les dugongs et les lamantins (qui communiquent sous l’eau avec toute une gamme de cliquetis, aboiements et gazouillis) qui ont inspiré les marins d'antan.

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#3 LE CHAT MARSUPIAL OU DASYURE UN PREDATEUR REDOUTABLE SOUS SES AIRS MIGNONS

(Photo : Chat marsupial, espèce indéterminée - Pixabay - pen_ash - CC0)

Même si il n’a absolument rien à voir avec les félins, le chat marsupial moucheté (Dasyurus viverrinus), aussi appelé martre marsupiale ou encore dasyure, n’en demeure pas moins un redoutable prédateur sous ses allures d’écureuil mignon à la jolie robe noire à brun-roux ponctuée de points blancs. Comme le diable de Tasmanie ou feu le thylacine, il fait partie de l’ordre des Dasyuromorphes, les marsupiaux carnivores. Animal nocturne aussi à l’aise dans les arbres qu’au sol, il est un redoutable chasseur d’à peu près tout ce qu’il trouve (oiseaux, amphibiens, reptiles, insectes), n’hésitant pas à s’attaquer à des proies plus grosses que lui comme des wallabies (lui ne mesure qu’une petite cinquantaine de cm + queue d’une petite trentaine de cm). Disparu du continent depuis 1960, le chat marsupial moucheté a heureusement survécu sur l’île de Tasmanie et un programme de réintroduction dans une réserve naturelle sur son territoire originel de la baie de Jervis au sud est de l’Australie semble porter ses fruits pour cette espèce ‘En danger’ (10.000 à 20.000 individus survivant à l’état sauvage). Outre le chat marsupial moucheté, il existe cinq autres espèces de dasyures identifiées à ce jour : deux vivent en Nouvelle-Guinée (Dasyurus spartacus, le chat marsupial bronzé, et Dasyurus albopunctatus, le chat marsupial de Nouvelle-Guinée) et trois en Australie (Dasyurus geoffroii, espèce dite de Geoffroy ; Dasyurus maculatus, espèce dite à queue mouchetée ; et Dasyurus hallucatus, espèce dite du nord).

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#2 LE QUOKKA L’ANIMAL LE PLUS HEUREUX DU MONDE

(Photo : Quokka (Setonix brachyurus) - Pixabay - foursummers - CC0)

Dans le sud ouest de l’Australie vit le quokka (Setonix brachyurus) (à ne pas confondre avec le quagga, petit zèbre des steppes aujourd'hui éteint) un petit marsupial fort mignon de la même famille que les kangourous (les macropodidés). Adepte des zones arborées et de broussailles où il se réfugie en journée, il fait penser à un wallaby grassouillet et affiche un sourire perpétuel qui lui a valu le titre d’’animal le plus heureux du monde’. Devenu extrêmement rare sur le continent (l’espèce est classée ‘Vulnérable’ sur la liste rouge des espèces menacées), il a trouvé un havre de paix sur l’île de Rottnest à quelques encablures de la ville de Perth. Les 19 km2 de cette zone protégée constituent une réserve naturelle où le petit animal évolue en toute quiétude en petits groupes familiaux, à l’abri de la destruction de son habitat et des dingos (le chien sauvage australien) et des renards** qui sinon le traquent sur le continent. Sur Rottnest Island (qui concentre à elle seule 12.000 individus soit plus de 80 % de sa population sauvage), les seuls à importuner le quokka sont finalement les touristes qui veulent tous leur selfie en sa compagnie, un moindre mal pour ce petit animal devenu une star des réseaux sociaux et qui doit en partie sa survie à la génération Instagram qui l’a fait connaître au monde entier.

** Introduit pour tenter de réguler les lapins qui pullulaient en Australie, le renard s’y est à son tour multiplié et a infligé des graves dommages à la faune endémique plutôt qu’aux lapins pour lesquels on l’avait fait venir. En l’absence de véritables prédateurs naturels pour réguler leurs populations, la prolifération d’espèces exogènes introduites en Australie (lièvres, lapins, renards, dromadaires) ou ailleurs en Océanie (opossums et rats en Nouvelle-Zélande qui s’en prennent au kiwi et aux œufs du kakapo) est un péril majeur pour la faune locale très vulnérable à ces nouveaux arrivés, illustrant le fléau que peut représenter une espèce invasive sur un écosystème insulaire.

#1 L’OISEAU-LYRE UN PHENOMENE VOCAL

(Vidéo : ‘Attenborough : l’incroyable oiseau-lyre imite une tronçonneuse ! Now in high quality’ - Chaîne BBC Earth sur Youtube)

Dans les forêts de l’est de l’Australie on trouve un oiseau endémique au chant absolument extraordinaire : l’oiseau-lyre, aussi appelé ménure. Avec ses airs de gallinacé auquel on aurait greffé une queue de paon aux rectrices en forme de lyre qu’il redresse pendant sa parade nuptiale, cet oiseau de l’ordre des passereaux veille jalousement sur un vaste territoire forestier où il se ménage un promontoire pour y faire entendre ses vocalises pour séduire les belles de passage. Et là, c’est parti pour le show ! Outre son chant naturel, cet oiseau agrémente ses vocalises des chants de plus d’une vingtaine d’autres espèces (qui s’y laissent prendre !) mais également d’autres bruits environnants qu’il imite à la perfection comme le déclic d’un appareil photo, une sirène stridente ou le bruit d’une tronçonneuse ! Il existe deux espèces d’oiseau-lyre en Australie : le ménure d’Albert (Menura alberti), espèce au statut ‘Quasi menacé’ localisée dans une région de la côte est au sud de Brisbane, et le ménure superbe (Menura novaehollandiae), dont les populations sauvages semblent moins menacées et qu’on trouve sur une grande moitié sud est de l’Australie ainsi qu’en Tasmanie.

Crédit article : © Julien PIERRE

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