LE CHAT SACRE EN EGYPTE ET AU CAMBODGE
(Photo : Chats momifiés dans la section des Antiquités Egyptiennes au Musée du Louvre © Julien PIERRE)
Le chat est un animal au symbolisme très variable d’une culture à l’autre. Ainsi dans ses représentations plutôt maléfiques, on note qu’au Japon, le chat est perçu comme un animal de mauvais augure qui peut tuer une femme et en revêtir la forme. Dans le monde bouddhique, le petit félin fut le seul, avec le serpent, à demeurer indifférent à la mort de Bouddha ; et dans la Kabbale, il incarne le pêché et l’abus des biens de ce monde.
Au Cambodge, le chat est au contraire une force positive, un animal que l’on emmène de maison en maison lors d’une procession où chaque villageois l’arrose pour invoquer la pluie. Dans la tradition musulmane, le chat (sauf s’il est entièrement noir) est un animal favorable doué de baraka, la bénédiction de la chance et de l’abondance.
Dans l’Egypte ancienne, Bastet, la déesse bienfaitrice et protectrice de l’homme, était représentée sous la forme d’un chat. Elle symbolisait la force et l’agilité du félin mises au service de l’homme pour l’aider à triompher de ses ennemis cachés, une vision positive sans doute héritée de l’utilité avérée du félin pour éliminer les rongeurs qui dévoraient le grain des récoltes et chasser les serpents des habitations. Considérés comme des membres à part entière de la famille, les chats étaient même momifiés et les gens se rasaient les sourcils en signe de deuil à la mort d’un de leurs protégés.
Il existe une race de chat, le mau ou chat égyptien, qui comme ses lointains aïeuls arbore une robe gris clair aux taches noires bien visibles. La race mau est considérée par certains comme un descendant direct du chat égyptien, lui-même une sous-espèce du chat sauvage africain et dont sont issus les chats domestiques.
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