Flamant nain

Le petit flamant vit dans les zones humides de la région du rift africain jusqu'à la moitié sud de l'Afrique subsaharienne ainsi qu'à Madagascar. Il est également présent à l'ouest du continent africain (marais côtiers de la Mauritanie, du Sénégal, de la Guinée et de la Guinée-Bissau) et des colonies plus sporadiques vivent également en Sierra Leone et sur une zone à cheval entre le Tchad, le Niger, le Nigeria et le nord du Cameroun. Hors continent africain, il est aussi présent au Yémen et dans quelques régions de l'Inde et du Pakistan. Il arrive parfois que l'on croise le flamant nain dans d'autres pays d'Afrique, en France (Camargue), en Allemagne ou encore en Scandinavie.

Le flamant nain mesure jusqu'à 1 m de haut (contre 1,50 m pour le flamant rose) pour une envergure de 90 cm à 1 m et un poids jusqu'à 2 kg.

Comme chez les autres flamants, la période nuptiale donne à voir cet étonnant ballet synchronisé regroupant des milliers d'oiseaux qui hochent la tête, dressent le cou et se déplacent tels des danseurs. Le couple se forme à l'occasion de ces danses. Les deux parents construisent ensuite un nid de boue façon monticule surélevé d'une trentaine de cm où la femelle dépose un unique oeuf qu'elle va couver alternativement avec le mâle pendant un petit mois. Une fois le petit éclos, père et mère le nourrissent pendant une semaine en régurgitant puis il rejoint la crèche pour l'apprentissage de sa vie de flamant. 

Le flamant nain peut atteindre l'âge de 50 ans.

Avec son bec busqué caractéristique des flamants, il filtre l'eau des marais en surface après avoir remué le fond avec ses pattes. Il se nourrit d'algues microscopiques - et dans une moindre mesure de micro-organismes - qu'il retient grâce aux fines lamelles dont celui-ci est équipé.

Considéré chez les flamants comme une des espèces les plus abondantes, les populations sauvages du flamant nain connaissent cependant un déclin qui lui vaut le statut 'Quasi menacé' sur la liste rouge de l'Union Internationale de Conservation de la Nature. Outre la pollution aux métaux lourds et le dérangement causé par les activités humaines, l'asséchement de ses marais nourriciers, l'acidififaction des eaux et les tempêtes de plus en plus violentes qui font tomber les oeufs et les petits dans l'eau abrasive sous les yeux des parents impuissants comptent parmi les périls auxquels il est maintenant davantage exposé.