Potorou a long nez

Les potorous vivent dans quelques zones très localisées le long de la côte et au sud-est de l'Australie. Ils apprécient les bois, forêts et zones de broussaille arbustive pour autant qu'ils y trouvent une végétation dense au sol où ils peuvent s'abriter, fouiner et creuser. 

Les spécialistes notent une variabilité marquée de la taille, de la corpulence et des couleurs chez le rat-kangourou à long nez en fonction de son origine géographique. Ce sont des animaux qui pour les plus costauds font la taille d'un lapin et pèsent jusqu'à 2 kg.

La poche marsupiale du potorou à long nez s'ouvre vers l'avant (à la différence du wombat ou du bandicoot qui ont des poches marsupiales qui s'ouvrent vers l'arrière). Mâle et femelle sont solitaires et se rencontrent à l'occasion de la saison des amours. Après l'accouplement puis une gestation de 38 jours, l'unique foetus est expulsé et gagne la poche marsupiale de sa génitrice où il va se développer pendant 4 mois en têtant les 4 mamelles de la femelle.

Les potorous vivent de 5 à 12 ans.

Les potorous sont omnivores avec une dominante végétarienne, se nourrissant surtout de fruits, de champignons et de graines. Ils complètent ce régime alimentaire avec un peu d'insectes et leurs larves.

La situation est très contrastée pour les 4 espèces de potorous ou rats-kangourous. Si le potorou à face plate  Potorous platyops est officiellement éteint, la situation est préoccupante pour le potorou de Gilbert (Potorous gilbertii) qui compterait seulement une petite cinquantaine d'individus sauvages à ce jour (statut 'En danger critique d'extinction') et pour le potorou à longs pieds Potorous longipes (quelque 3.000 individus sauvages, statut 'Vulnérable'). Le potorou à long nez Potorous tridactylus est le moins menacé à ce jour avec une population sauvage estimée à quelque 75.000 individus et un statut 'Quasi menacé'. Les spécialistes peinent à identifier les causes du déclin des potorous, des animaux capables de survivre aux feux de brousse car ils creusent le sol et trouvent aussi leur nourriture sous terre. La concurrence avec les lapins, la prédation du renard roux et la disparition de leur habitat comptent sans doute parmi les principales explications à cette raréfaction.